Président
Le mot du Président
Discours du 29 mars 2025 du nouveau président,
Election à la présidence de la Ligue de Judo de Nouvelle-Calédonie
Chers judokas, chers membres des disciplines associés, chers dirigeants,
Je tiens avant tout à vous remercier de la confiance que vous nous avez témoignée en portant vos voix sur notre liste. Cela traduit votre adhésion à ce programme perfectible voire évolutif et bien sûr, vous attendez de nous sa réalisation. Comme vous le savez, cette liste que je préside part de l'initiative de deux personnes que sont Stéphane et Francis que je tenais aussi à remercier et à saluer de l'honneur qu’ils me faisaient en me proposant de diriger cette liste.
À partir de cette proposition qui est née fin de l'année 2024, nous avons été conviés à des réunions préparatoires afin d’établir un programme commun en vue duquel chacun des membres de la liste qui la composent ont répondu toujours présent, c'est mesurer notre volonté de tracer une feuille de route pour cette future Olympiade qui a déjà commencé.
Ces objectifs, je les déclinerai bien sûr juste après avoir adressé quelques mots à l'équipe sortante.
Merci, monsieur le président, Yannick et votre équipe d'avoir sur la base du volontariat bien voulu honorer les deux dernières années d’un mandat qui avait déjà commencé et dont l'équipe a dû être renouvelée en raison de démissions successives au sein du bureau. Sans pour autant être des professionnels ou personnes averties pour certains du judo ou des disciplines associées, vous avez réussi quand même en tant que collectif de parents, et on doit vous féliciter pour ça, mener à bien votre mission qui était de ne pas ternir ou affaiblir l'image du judo calédonien mais de le maintenir avec les moyens dont vous disposiez. Comme vous le savez, on a eu à échanger avec vous monsieur le président au coin d'un café, je remercie aussi Benoît de cette initiative, ça m'a permis de mesurer vos convictions mais croyez-moi et sincèrement vous n'avez pas tort le Judo calédonien s'il doit être redoré, c'est bien sûr à l'image de sa vitrine qu’est le haut niveau et sur ce point, je suis convaincu comme vous, que nous devons le garder dans l’axe de nos priorités.
En tout premier lieu, l’un des fondamentaux qui a guidé la création de cette liste est qu'elle soit animée par l’obligation d'une totale transparence dans sa communication et de son action. Son moteur d’action doit reposer sur l'intérêt général. Ce projet se veut être un projet fédérateur destiné au plus grand nombre dans l'intérêt des enfants, dans l'intérêt du Judo calédonien. En aucun cas, cet intérêt du plus grand nombre doit servir au bénéfice des individualités. Chacun de nous doit travailler dans le respect des missions qui lui ont été données sans empiètement sur le travail des autres, tout en gardant un esprit de coopération de concertation, afin d’assurer la meilleure fluidité des actions menées.
Le judo que nous proposons au travers de ce programme, est un judo participatif au niveau de sa pratique, par le biais de la promotion du sport santé, mais également par le biais d'actions tendant à l'éthique et à la citoyenneté.
Pour le développement de sa pratique, il conviendrait de maintenir l'offre du Judo scolaire ou bien encore participer à des actions de promotions du judo par la mise en place de dojos itinérants ou développer au sein des clubs une offre complémentaire au Judo comme le Taiso.
Aussi, le dojo de la ligue ne doit pas être que le lieu de rencontre de l'élite du judo calédonien. En effet, à côté des compétitions ou d'autres manifestations que sont les passages de grade ou autres, il doit pouvoir être le lieu de rencontre de tous les judokas calédoniens dans un esprit autre que combatif. Ce lieu doit être démocratisé. C'est pourquoi en dehors des entraînements de clubs, et comme l'expérience d’il y a deux semaines l’a montrée, il peut être le lieu d'entraînement de masse des plus jeunes du judo calédonien comme on a pu en connaître par le passé.
Enfin, bien que cela soit d'une triste réalité et moi-même j'ai commis cette erreur, le judo ne s'arrêtant pas à la fin de la pratique de la compétition, il doit aussi pouvoir rassembler ce que l'on appelle aujourd'hui les vétérans de Judo. Durant nos échanges, lors de ce projet de liste il a été mis en évidence qu'il y avait un nombre important de gradés(ceinture noire) qui aujourd'hui sont en dehors des tatamis, il conviendrait sans doute ainsi d'y remédier en les invitant même de façon occasionnelle à revenir sur les tatamis dans un esprit de convivialité et de partage.
La prévention de la santé par le Judo, c'est aussi possible, mais plus particulièrement auprès de personnes vulnérables ou encore souffrant de handicaps ou bien encore remettre en place le dispositif “du savoir chuter” au sein d'établissements médicaux, scolaires ou des entreprises.
Enfin des actions visant à l'éthique et à la citoyenneté, comme par exemple au bénéfice des encadrants, les sensibiliser, les accompagner et les former contre toute forme de violence au sein du club, grâce à des dispositifs dispensés par des associations comme “les colosses aux pieds d'argile” ou bien encore encourager la pratique féminine par des activités de promotions de cours de self-défense et enfin, des pratiques écocitoyennes faisant ainsi des clubs de judo, à leur niveau, des organismes éco-responsables.
Aussi, comme il a été annoncé en début de ce discours, cette liste se veut avant tout être une liste jouant le jeu de la transparence, par conséquent, au niveau des clubs, il a été acté durant l'élaboration du projet de liste que toutes les personnes se rémunèrant dans leur fonction d'entraîneur, je ne parle pas ici des gens qui sont remboursés de leur simple frais, doivent d'être en conformité avec la réglementation de la direction de la jeunesse et des sports, c'est-à-dire être en possession d'une carte professionnelle.
Enfin, la sélection des judokas représentant la Nouvelle-Calédonie en vue de participer à des compétitions nationales ou l'étranger doit se faire sur la base du mérite, c’est à dire à partir de critères objectifs et arrêtés en collégialité au sein de la commission dédiée. C’est à cette seule condition que la Ligue de judo est légitime quant à la prise en charge des déplacements de ces judokas.
Le judo calédonien, c'est aussi un judo solidaire. Il ne doit pas être pensé qu'à l'échelle de la province Sud et en particulier de la capitale, surtout depuis les événements de l’an dernier mais il doit être aussi dynamisé en province Nord ou aux îles dans la mesure de nos moyens. C'est pourquoi la Ligue s’efforcera toujours d'accorder un regard particulier et bienveillant sur le développement des clubs en dehors de Nouméa. J'ai en tête ici l'exemple du club de la Foa ou à Dumbéa, le dojo d’Apolima. A mon sens, nous devons, en tant que ligue, s’efforcer de les accompagner dans la limite de nos possibilités à se développer ou se structurer. Au moins, on ne pourra pas nous reprocher de ne pas avoir essayé.
Enfin, l’encadrement du pôle espoirs ou bien encore la structure d'Apolima en sont des exemples, nous manquons d'encadrants diplômés. Certes existe-t-il une formation par correspondance au niveau de l'hexagone, ou que l’obtention d'un diplôme local du Judo a toujours été pour les mandatures précédentes un casse-tête contre lequel elles ont dû toutes s’incliner, ce n'est pas grave, nous nous devons également d’insister et de persévérer afin de travailler en collaboration avec les structures locales à sa délivrance.
Le judo calédonien, comme je l'ai rappelé au début, doit avoir comme ambition le maintien de son élite. En effet, s'il veut pouvoir fédérer et être dans le viseur de beaucoup d'enfants, ce sera sans doute sur le modèle de ses combattants de haut niveau. Celui-ci doit être donc sa vitrine. Pour cela, nous devons pouvoir concentrer un maximum de judokas dans un même centre d'entraînement, c'est pourquoi la coexistence de deux structures que sont le CTE et et le pôle espoirs semble être une configuration inadaptée aujourd'hui au regard du nombre des pratiquants et des encadrants diplômés. La prochaine structure qui sera choisie par le comité directeur de la ligue devrait être encadrée par un ou des formateurs diplômés et recrutés en toute transparence sur la base d'un appel à candidatures.
Le Judo Calédonien ne peut s'auto-suffire, il doit être tourné vers l'extérieur. Dans ce cas, il sera amené à rechercher des collaborations ou des partenariats avec des sports cousins qu’ est le jujitsu brésilien par exemple, ou bien encore, renouer ses relations avec l'OJU dans divers domaines (par exemple la compétition, l'arbitrage ou les kata), chercher des débouchés vers des clubs ou pôles de l'hexagone pour son élite, renouer les échanges avec le Japon. Pour cela, nous aurons certainement besoin de faire appel à des personnes ressources, à condition qu’elles soient d’accord, afin de venir au soutien de nos demandes et projets au regard de leur connaissance du judo et en particulier du judo calédonien et de leur rôle influent ou non négligeable au sein des fédérations françaises ou japonaises. À ce titre, cela pourrait être les cas de Messieurs Kinéo HORI et Laurent Calleja ou encore Fabrice et Alice Mathieu.
C’est un projet que je ne mènerai bien sûr pas seul mais avec l'aide et le soutien de mon équipe. Ainsi, je serai accompagné d’un bureau composé de Benoît en tant que Secrétaire Général et Souhila en tant que Trésorière, et Roland, Christine ainsi qu'Adelin pour la composition restante de la liste, et sans oublier Bruno en tant que délégué fédéral. Comme vous avez pu le compter nous sommes que 6 pour 8 places disponibles. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, et afin de respecter la parité (homme-femme), de rechercher des candidates féminines. Cette liste reste donc ouverte pour deux autres personnes supplémentaires.
Aussi, en dehors du programme qui nous attend, nous nous engageons également à ce que l'un d'entre nous soit présent sur chaque compétition officielle de la ligue de Judo. Ce comité directeur sera également appuyé dans son travail de diverses commissions qui seront la commission sportive, kata, arbitrage, culture et récompenses, celles des disciplines associées, celle des grades, une commission de la formation diplômante, une commission discipline, et une commission médicale. Afin de leur donner une certaine légitimité, ces commissions seront officiellement arrêtées au sein du règlement intérieur de la ligue.
Voici présenté le programme de la liste qui nous attend, j'espère que nous le réaliserons dans son ensemble, en tout cas ce que je souhaite, c'est avoir la collaboration et le soutien de vous tous ici, présents. Je vous remercie de votre écoute et attention.
Le président
Gilles HARBULOT